Kurt Van den Neste, coordinateur du programme de microfinance, ajoute :
"Treize cadres et chefs de service issus de ces trois organisations ont participé. Nous avons organisé des ateliers et des présentations sur divers sujets tels que les processus organisationnels, l'agro-finance, l'innovation et la gestion des risques. Ces sessions ont été animées par des cadres et experts bénévoles de KBC et Cera. Chez BRS, nous valorisons particulièrement les échanges Sud-Sud, où des organisations opérant dans des conditions similaires partagent leurs expériences. Pour cette raison, nous avons également invité deux collègues de notre ancienne organisation partenaire AMC au Salvador pour présenter leurs bonnes pratiques."
Alejandro Benitez, responsable de la veille stratégique et du marketing chez AMC, une institution de microfinance au Salvador comptant 168 employés et 17 000 clients, est intervenu à la fois en tant que formateur et participant :
"J'ai animé un atelier sur le marketing, axé sur l'utilisation des données pour renforcer la réputation de l'entreprise et mieux la positionner. Participer aux autres sessions a également été une révélation. Au Salvador, nous travaillons de manière encore très traditionnelle. Nous devons apprendre à penser 'hors des sentiers battus' et à innover. En rentrant, je vais organiser une journée de l'innovation pour nos employés, inspirée du Surf Studio de KBC. Bien que nous ayons moins de ressources, la motivation de notre équipe fait la différence.
Par ailleurs, les ateliers ont souligné l'importance de l'analyse des données, notamment pour l'évaluation du crédit. Je compte renforcer cet aspect au sein d'AMC."
Martha Farinango, directrice générale d’Unión El Ejido, une coopérative d’épargne et de crédit basée dans les zones rurales du nord de l’Équateur, partage son expérience :
"Ce que je retiens surtout, c'est l'importance de processus bien définis pour améliorer l'efficacité et gérer les risques. C’est un travail en cours chez nous, mais les défis restent nombreux.
L’atelier d’Alejandro m’a ouvert les yeux : le marketing va bien au-delà de la simple publicité. Il s’agit de construire un véritable plan stratégique, et grâce au modèle qui nous a été présenté, je suis prête à m'y atteler immédiatement.
J’ai également trouvé les sessions sur les ressources humaines très inspirantes. La culture d’entreprise est différente ici : chez nous, le responsable RH est encore souvent perçu comme un 'patron sévère'. J’ai été impressionnée par l’ouverture d’esprit chez KBC, où chacun est encouragé à s’exprimer respectueusement. C’est un aspect sur lequel nous avons encore beaucoup à apprendre. De plus, en Équateur, notre travail est fortement encadré par des organismes de contrôle, ce qui nous éloigne parfois de l’orientation client qui est si marquée dans vos organisations."
Enfin, cette formation a été rendue possible grâce à l’engagement de Philip Marck et Patricia Hollinger. Depuis leur retraite de KBC, ils travaillent comme conseillers pour BRS et coordonnent la coopération avec les partenaires en Amérique latine. Pour ce projet, ils ont mobilisé pas moins de 20 collègues de KBC afin de partager leur expertise avec les participants équatoriens.
Texte: Marina Van Dyck