Monde inconnu
"Après ma carrière, je voulais faire quelque chose de social, de préférence sur le thème de la pauvreté. J’ai plutôt pensé aux besoins dans mon propre pays. Mais après les premiers contacts avec BRS, j’ai remarqué que la microfinance dans le Sud me passionnait. Et grâce à ma dernière fonction au sein de KBC - en tant que secrétaire du conseil d’administration du Groupe KBC -, j’ai bénéficié d’une grande expérience utile en matière de gouvernance. C’est ainsi que j’ai rejoint le groupe de travail BRS sur la gestion coopérative.
Aujourd’hui, la gouvernance est mon métier, mais je ne savais pas grand-chose des coopératives. J’ai donc d’abord suivi un post-graduat en entrepreneuriat coopératif, puis un cours Microfact, afin de mieux comprendre les chiffres et les rapports des IMF.
Théorie versus pratique
Mais ce n'est que plus tard, lors d'une visite à quelques clients d'organisations partenaires en Ouganda, que j'ai appris de quoi il s'agissait vraiment. J'ai surtout rencontré un groupe de femmes qui travaillaient sur le terrain. En tant qu’emprunteurs, ils s’étaient regroupés dans une coopérative, ce qui leur a permis de construire ensemble une grange. Ils ont ainsi pu conserver leur récolte jusqu’à obtenir un meilleur prix. Tout ce que j'avais appris jusque-là s'est mis en place comme dans un puzzle. Enfin, j’ai pleinement compris le concept coopératif « ensemble, nous sommes plus forts ». Et j’ai compris quel est le pouvoir de la microfinance.
Atelier et plus
Ma deuxième mission m’a amené en Guinée, où j’ai organisé un atelier sur la gestion coopérative avec KBC, Pieter Wildermeersch et Bart Speelman de BRS. Les participants étaient des représentants de vingt-cinq coopératives locales, réunies au sein de l’organisation coordinatrice FASeF-G. Les administrateurs et le management de la coupole étaient également présents. Le cours a permis d’approfondir un certain nombre de questions relatives à la gestion coopérative. Ce qui nous a permis en même temps de mieux connaître les coopératives participantes et leur association faîtière. Une étape idéale pour l’exploration d’une éventuelle collaboration structurelle avec BRS.
Une approche fructueuse
Cela faisait également partie de notre mission : déterminer si cet atelier de gestion coopérative peut être utilisé comme une sorte de teaser. Peut-il être considéré comme moyen d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration avec les coopératives présentes ?
En Guinée, cette approche a déjà été couronnée de succès. Les participants ont communiqué de manière très ouverte et ont parlé librement. Le fait qu’ils étaient très proches les uns des autres et qu’ils se soient présentés comme une seule organisation a certainement joué un rôle important à cet égard. Le principe suivant a été souligné plus d'une fois : « Nous sommes un ». Et c'était le cas. FASeF-G est une coupole forte, comprenant de nombreuses figures fortes. La présidente Koulaka Hadja Camara, par exemple, a fait très forte impression. Une femme puissante, très proche des membres. Et les coopératives participantes ont également osé faire part de leurs idées. S’il s’agissait par exemple de conflits d’intérêts potentiels entre la coupole et les différentes coopératives, les membres ont parlé librement. Cela en dit beaucoup sur la coupole.
L’unité est essentielle
Ma conclusion : l’atelier de cooperative governance fonctionne assurément. Mais cela n’est possible que si vous vous réunissez avec une seule organisation ou avec plusieurs coopératives sous une coupole forte. Si cette cohérence fait défaut, les membres ne mettront pas leurs problèmes de gouvernance sur la table au sein du groupe et l'atelier manquera son objectif. Une unité et une confiance suffisantes sont essentielles pour un dialogue ouvert et, par conséquent, pour qu’un atelier sur la gestion coopérative ait des chances d’aboutir.
Les participants en Guinée étaient très satisfaits et j'étais moi-même content. J'y crois vraiment. Les actions entreprises par BRS ont un véritable impact !"