Le CEO éthiopien en visite en Belgique

En tant que CEO de l’organisation partenaire Wasasa, Amsalu Alemayehu profite de l’échange de connaissances avec BRS

« Lors de la formation en management que j’ai suivie en Belgique sur invitation de BRS, j’ai non seulement appris à travailler avec des indicateurs de performance, mais aussi à lancer des boules de neige. » 

Amsalu Alemayehu. Le CEO de l'institution éthiopienne de microfinance (IMF) Wasasa a un nom aux consonances musicales. Toutefois, le prononcer d'une traite demande un peu d'exercice. « Appelez-moi Amsalu », propose gaiement le grand Éthiopien d'emblée. Et le ton informel de la conversation est ainsi donné. 

 

Wasasa

« La relation entre Wasasa et BRS ne date pas d'hier. Elle remonte aux premières années de notre institution de microfinance. Wasasa a été constituée en 2000 par l'OSRA (Oromo Self Reliance Association), une ONG éthiopienne qui se consacre au développement de l'agriculture. Le nom Wasasa signifie « civière » et évoque le soutien que nous proposons aux agriculteurs démunis. »  

Portes ouvertes

« À la recherche de nouveaux capitaux pour fournir plus de prêts, nous sommes entrés en contact en 2003 avec BRS par l'intermédiaire de la société d'investissement Incofin. Elles n'ont pas pu nous accorder un crédit : la législation éthiopienne nous interdit d'emprunter auprès de bailleurs de fonds étrangers. Cependant, Incofin et BRS se sont portées garantes pour Wasasa et cette garantie étrangère nous a ouvert les portes d'un prêt auprès d'une banque éthiopienne. »  

Indicateurs de performance et boules de neige

« Sur invitation de BRS, j'ai ensuite suivi en Belgique une formation de management sur le thème de l'analyse financière. C'était en février 2004. Du reste, j'y ai appris non seulement à travailler avec des indicateurs de performance, mais aussi à lancer des boules de neige ! Et depuis lors, Kurt Moors de BRS et moi-même sommes toujours restés en contact, même lorsque la garantie a pris fin. Entre-temps, Wasasa est devenue la plus grande institution éthiopienne de microfinance dans le secteur privé. Et, en 2017, nous avons insufflé une nouvelle vie à notre partenariat avec BRS. » 

Poursuivre la croissance

« En effet, nous sommes ambitieux et nous voulons continuer de prospérer. Nous voulons attirer encore plus d'emprunteurs, des personnes qui, sinon, n'ont pas accès à des services financiers. Cela signifie que nous avons besoin de fonds supplémentaires et, à cet effet, nous allons lancer un appel à l'épargne. BRS nous apporte son soutien à cette occasion, notamment par le biais de bénévoles de KBC qui nous aident dans l'élaboration de nos produits d'épargne et leur commercialisation. »  

Nouvelle offre avec nouveaux défis

« BRS accompagne aussi l'élargissement de notre offre avec des crédits individuels Jusqu'à présent, les agriculteurs pouvaient seulement introduire une demande de crédit collective. Aujourd'hui, nous créons la possibilité de demander un prêt individuel, même pour des montants plus élevés. Il est possible de le faire à condition d'obtenir un cautionnement personnel par un autre membre de la communauté. 

Techniquement, c'est nouveau pour nous et cela entraîne de nombreux défis sur le plan organisationnel. Par conséquent, BRS assure la formation de l'expert agricole que nous avons engagé à cet effet et des collaborateurs expérimentés de KBC en assurent le coaching. »  

Une passion partagée

« Par ces étapes, Wasasa peut apporter encore plus de changements dans la vie d'agriculteurs encore plus démunis. C'est notre passion. J'y consacre ma vie. Une grande responsabilité, qui m'empêche parfois de dormir. Mais je suis très heureux de ce que je fais. 

Tout comme je suis extrêmement satisfait de notre collaboration avec BRS ! Lorsqu'on est en contact depuis tant d'années, on connaît nos forces et nos défis réciproques. On partage une histoire et, par conséquent, on se comprend. BRS sait de quoi Wasasa est capable. Et nous savons ce que BRS nous apporte. Après toutes ces années, nous entretenons une grande confiance mutuelle. Or, c'est finalement l'essentiel : collaborer dans un esprit de confiance. »