BRS et moi
« J'aime travailler à l'étranger parce que cela me donne l'occasion de participer au développement des organisations. Cela rend l'impact de mon travail plus tangible. J'aime aussi découvrir de nouveaux pays et d'autres cultures. Et grâce à l’expérience que j’ai acquise au sein de la banque CERA, je connais la philosophie coopérative de Raiffeisen. La question de BRS correspondait tout à fait à mes centres d'intérêt.
En outre, ce n'était pas la première mission que j’effectuais pour eux. Il y a dix ans, j'ai déjà animé un atelier sur le développement et la commercialisation des produits en Tanzanie. C'est ainsi que j'ai découvert la microfinance, au sein d'une IMF qui n'en était alors qu'à ses balbutiements. Le lancement de nouveaux produits, la fixation des prix et la promotion constituaient des domaines inexplorés pour eux. J'y ai appris qu'il est préférable de se baser sur leur expérience et de voir comment on pouvait les aider à partir de là.
Faire ce que l'on peut
Fort de cette expérience, je suis parti pour les Philippines début décembre, en compagnie de deux autres collègues de KBC. Le contexte d'une grande ville comme Manille s’est immédiatement révélé très différent de celui de la région plus isolée que j'ai visitée en Tanzanie. Toutefois, la pauvreté y était également présente. Les considérations théoriques profondes à ce sujet me dépassent. J’envisage la situation de manière très pragmatique : elle est ce qu'elle est, travaillons sur cette base et faisons ce que nous pouvons.
Cette approche « faire ce qu'on peut » s'est révélée être légèrement différente entre les IMF philippines et celles de Tanzanie. Les banques coopératives avec lesquelles nous avons travaillé - K-Coop et GSAC - sont des organisations plus matures, familiarisées avec le développement de produits et les principes de marketing. Leur défi se situait à un autre niveau : une offre excédentaire de produits ainsi que des processus sous-jacents qui n'étaient pas harmonisés.
Des attentes dépassées
Ces banques avaient besoin de méthodologies pour purger leur portefeuille de produits et simplifier les processus. Nous avons approfondi ce sujet, grâce à des exemples pratiques et des exercices qu'elles ont appliqués à leurs propres portefeuilles. À cet égard, l'idée de segmentation de la clientèle constituait une nouveauté pour eux. Comment répartir les clients en groupes, chacun ayant des besoins et des capacités spécifiques ? Grâce à une étude de marché et à une enquête auprès de leurs membres, elles entendent, dans les mois à venir, mieux adapter leurs produits, leurs promotions et leurs services aux différents besoins.
Les résultats des ateliers ont dépassé mes attentes. Les deux IMF sont reparties avec un portefeuille plus cohérent. Et un plan d'action à court et moyen terme. Le niveau de départ était très élevé, ce qui nous a permis d’approfondir les sujets immédiatement. Et bien qu'à l'époque, en Tanzanie, j'avais également le sentiment que notre projet avait porté ses fruits, j’ai considéré que cette mission a connu un plus grand succès encore. Je suis rentré chez moi rechargé et rempli d’un sentiment très positif.
Impact réel
J’encourage tous les collègues qui veulent changer quelque chose en tant qu'êtres humains et qui ne savent pas comment s'y prendre, à s'inscrire à BRS. Si nous avons la responsabilité de partager nos connaissances et notre expérience avec le Sud, cela nous procure aussi beaucoup d'énergie et de satisfaction ! De plus, vous faites partie d'une équipe fantastique, presque une famille, et vous visitez des pays que vous n'auriez jamais visités autrement. Et - ce qui est très important ! - vous faites quelque chose qui a un impact réel. »
