« Hi Mom » Elle n’est certainement pas sa maman, mais les retrouvailles cordiales entre Reiner Van den Steen, bénévole de KBC, et Patricia Hollinger, de l’Institut BRS, montrent d’emblée que le courant passe bien entre eux. En octobre, ils ont passé quatorze jours en mission au Salvador et au Honduras. Un « novice » et une bénévole BRS expérimentée, en route pour BRS.
Reiner : « Il s’agissait de ma première mission, mais Patricia a, elle, déjà beaucoup d’expérience. Elle s’est occupée de moi et des autres volontaires comme si nous étions ses petits protégés. C’est pourquoi nous l’avons appelée “mom”. »
Patricia : « Jusqu’à l’année dernière, j’étais, comme Reiner, bénévole KBC. En tant que jeune retraitée, je suis à présent membre de l’Institut BRS. Et oui, dans ce rôle de coordinatrice, je me sens en partie responsable des bénévoles. Mais je travaille surtout comme coach. Et je veille à ce que l’offre des experts-bénévoles réponde aux besoins des institutions de microfinance (IMF). C’est ainsi que j’ai rencontré Reiner. »
Reiner : « Chez KBC, je travaille aux ressources humaines. Or, AMC et l’IMF au Salvador et Pilarh au Honduras sont confrontées à des défis dans ce domaine. C’est pourquoi BRS m’a demandé de travailler sur ce thème. Concrètement, j’ai parcouru avec les IMF tous les sujets imaginables, dans le but d’identifier avec précision le soutien dont elles avaient besoin. À la fin de la semaine, nous disposions d’un plan d’action concret, sur lequel elles peuvent désormais se baser. »
Patricia : « Et Reiner a été fantastique. Tous les participants ont été conquis par son dynamisme et son humour. Et tout le monde l’a écouté avec beaucoup d’attention. J’ai vraiment été impressionnée. »
Reiner : « J’ai de nouveau beaucoup appris grâce à Patricia, tant sur le plan du contenu que sur le plan didactique. Elle s’occupe également des liens entre les différents groupes de travail. C’est ainsi que j’ai aussi participé, dans l’une des institutions, à l’atelier “Bonne gouvernance des coopératives”, où le suivi des administrateurs de la première heure était abordé. L’essence même des ressources humaines donc. Sans la vision d’ensemble dont dispose Patricia, nous aurions raté cette opportunité. Son engagement et son implication sont aussi incroyablement inspirants ! »
Patricia : « Ce sont les collaborateurs des IFM qui m’inspirent ! Parce qu’ils s’investissent tellement pour leurs compatriotes moins bien lotis. Ruth, une collaboratrice particulièrement talentueuse de Pilarh, aurait ainsi pu faire carrière dans le secteur financier à l’étranger, mais elle a délibérément choisi de rester au Honduras, pour faire avancer son pays et ses compatriotes. »
Reiner : « J’ai également trouvé les rencontres avec les clients très inspirantes. Ils vivent peut-être dans la pauvreté, mais ils sont loin d’être malheureux ou misérables. Au contraire. Ce sont des personnes résilientes, qui ont elles-mêmes créé une activité économique. »
Patricia : « Le microfinancement, ce n’est pas de la charité. Il s’agit d’institutions financières qui doivent aussi veiller à leur propre survie, même si elles s’adressent à des personnes qui n’ont pas accès aux banques ordinaires. »
Reiner : « Et les résultats sont encourageants. Prenons notamment l’exemple de la fabricante de tortillas que nous avons visitée au Salvador. Après avoir commencé avec un petit crédit, elle a maintenant transformé son activité en une entreprise florissante où travaillent trois personnes. »
Patricia : « Je suis heureuse de pouvoir apporter ma contribution grâce à mon expérience. Dans un souci d’humanité, certes, mais de manière réaliste, pour que les gens prennent eux-mêmes leur avenir en main et aident leur communauté à se développer. »
Reiner : « Et en tant que bénévole, nous recevons en retour énormément de reconnaissance ! »