"Il faut d'abord prendre du recul et écouter, ce n'est qu'ensuite que l'on peut aller de l'avant "

20 septembre 2023

Sofie Van Eycken et Simon Schauwers travaillent tous deux à la KBC et forment un couple dans la vie de tous les jours. Jusque-là, rien de surprenant. Mais ils sont également tous les deux bénévoles BRS. Sofie est partie en Équateur pour une première mission en avril, Simon est parti en Éthiopie à l'automne dernier.

Sofie a accompagné en tant qu'expert en RH deux coopératives d'épargne et de crédit en Équateur, Hermes Gaibor et San Antonio. " Avec un collègue, nous avions discuté longuement avec les responsables des ressources humaines de ces organisations au préalable, pour connaître leurs préoccupations et savoir ce que nous pouvions faire pour elles. Les coopératives avaient surtout besoin de conseils sur les politiques RH et la gestion du personnel, qui sont des défis typiques pour les organisations en croissance. Sur place, nous avons élaboré ensemble un plan d'action concret, que je continue de suivre actuellement ".

Simon est analyste de rapports de gestion et a mis son expérience au service de la coopérative d'épargne et de crédit Buusaa Gonofaa en Éthiopie. " Ma mission consistait principalement à découvrir comment la coopérative organise son reporting de données et quelles questions elle se pose à cet égard. L'objectif est de trouver des solutions aux questions concrètes de reporting lors d'une visite ultérieure. Mais compte tenu de l'instabilité de la situation politique en Éthiopie, on ne sait pas encore quand ce suivi aura lieué.

Prendre du recul

Simon : " Il ne faut pas partir avec l'idée :« "Je vais aller là-bas et dire comment il faut s’y prendre ». Il faut d'abord prendre du recul, écouter attentivement, puis s'appuyer sur les informations obtenues ". 
Sofie a la même expérience : "Je suis partie bien préparée, mais ce n'est qu'au cours de la semaine passée sur place que j'ai appris exactement quels étaient les besoins. Face à face, dans leur propre environnement de travail et en dehors de leur hiérarchie, les gens s'ouvrent davantage ".

Domaine propre, cadre différent

D’où est venue l'idée de partir à l'étranger en tant que volontaire BRS ? Sofie montre Simon du doigt. " Je connais Bart Speelman de BRS et nous avons déjà parlé de son travail ", explique Simon. " Je savais qu'ils cherchaient des bénévoles et c'est ainsi que l’idée est née. La mission me parlait parce qu'elle correspond à ce que je fais chez KBC et j'ai pensé qu'il serait intéressant d'explorer mon domaine dans un cadre de travail différent. Et c'était en effet intéressant !"
Sofie : " À mon tour, j'ai été inspirée par Simon, et je me suis dit : " Pourquoi pas " Pour l'Équateur, BRS recherchait idéalement un volontaire hispanophone. Je comprends assez bien l'espagnol, mais pour avoir une conversation, j'ai besoin d'un interprète. C'est un obstacle, une conversation se déroule différemment en présence d'un intermédiaire. À tel point que j'ai commencé à prendre des cours d'espagnol ". (rires)

Enrichissement à double sens

Simon : " J'aime l’idée d’être utile pour les gens du Sud. Mais c'est aussi un enrichissement pour moi-même. J'ai beaucoup appris des personnes présentes sur place ainsi que des autres experts, qui sont actifs dans des domaines avec lesquels je ne suis pas en contact dans le cadre de mon travail chez KBC. Et il est agréable de découvrir une partie inconnue d'un pays étranger. Nous voyageons beaucoup, mais ce n'est qu'au cours d'une telle mission que l'on voit la vraie vie. L'ouverture à d'autres cultures et coutumes est également quelque chose que nous voulons transmettre à nos fils âgés de 12 et 18 ans ".

Sofie : " Ainsi que la prise de conscience que tout n'est pas une question d'argent, que l'on peut aussi faire quelque chose pour aider les gens, même si dans notre cas, c'est très limité. 
Ma mission m’a apporté des choses non seulement sur le plan privé, mais aussi sur le plan professionnel. Chez KBC, par exemple, nous avons déjà parcouru un long chemin, parfois complexe, en ce qui concerne les systèmes d'évaluation. Les questions pertinentes posées par mes interlocuteurs à ce sujet m'ont fait comprendre qu'il valait mieux aller un peu plus à l'essentiel. Je consacre beaucoup de temps à ma mission, mais j'en retire tellement d'énergie ! À la fin de ma visite, lorsque j'ai vu l'enthousiasme suscité par la présentation de notre plan d'action, j'ai su que c'était pour cela que je faisais ce travail".